Après avoir pratiqué le ski de fond et le ski alpin, difficile de vous dire si, globalement, le ski est bon voire compatible avec le cyclisme. Très honnêtement, nous ne nous sommes jamais inquiété de la question. Et même lorsque nous roulions, nous n’avons jamais vraiment ni ressenti les bienfaits, ni les inconvénients. Cela méritait bien une réflexion. Déjà, il faut retenir que le ski est plutôt risqué. Le fond moins que l’alpin mais il n’empêche, le risque pour les articulations/ligaments, tendons, os, muscles, … est bien présent. Le ski alpin ne demande pas les mêmes capacités respiratoires que le ski de fond. Privilégiez donc le ski de fond si vous avez envie de vous changer les idées tout en continuant de faire un sport de montagne. Il est un fait que ni la course à pieds, ni la natation ne seront remplacées par ce sport mais puisque vous aimez la neige, alors, pourquoi ne pas l’envisager. Et le fond ne remplacera pas non plus le vélo. Néanmoins, il y a des choses à savoir. Un dossier avait été préparé par Benoît VALQUE, il y a quelques années. Lisez et tout comme nous, vous apprendrez bien des choses. Certes, si vous n’êtes pas un pro de cyclisme, rien ne vous interdit de pratiquer les deux genres. Après tout, en hiver, il faut aussi se faire plaisir. Mr VALQUE a un site Internet qui explique bien d’autres paramètres du sportif. Visitez-le !!!
« Je désire me mettre au ski de fond cet hiver car je n’arrive plus à me motiver pour rouler quand il fait froid ou humide. Ces deux sports sont-ils compatibles ? »
Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte pour répondre à votre question :
• le ski de fond est une activité très intéressante. C’est dans cette discipline que l’on mesure les VO2max les plus élevés chez les élites, bien supérieurs aux cyclistes. L’apport sur la capacité d’endurance est donc incontestable. Le ski de fond développe l’endurance, la résistance, aborde un renforcement musculaire général qui s’avérera utile. Il existe des transferts entre ski de fond et cyclisme car les adaptations centrales (générales) s’opèrent naturellement et très rapidement.
• le ski de fond permet de maintenir des sollicitations longues (2-3 heures) à une période où ces dernières seraient difficiles à maintenir sur la route dans les régions montagneuses.
• le ski de fond permet de maintenir des intensités élevées (travail au seuil) assez facilement, ce qui permettra d’éviter l’effet diesel associé à un hiver durant lequel vous auriez peut-être tendance à « laisser le moteur s’encrasser ».
• attention toutefois à ne pas vous épuiser à cause de séances trop longues, trop fréquentes ou tout simplement à cause d’une technique qui serait trop aléatoire.
Cela étant dit il faut tenir compte du principe de spécificité : le coureur peut s’entretenir en faisant du vélo, le cycliste en faisant du ski de fond (les exemples sont légion) mais les transferts ne concernent que les adaptations centrales (capacité aérobie, VO2max, résistance). Les adaptations périphériques, c’est-à-dire musculaires, ne peuvent s’effectuer qu’en pratiquant sa discipline.
Ainsi, laisser le vélo au clou pendant trois mois et pratiquer le ski de fond reste un pari risqué car la coordination musculaire, le coup de pédale, la vélocité et la force seront des qualités dégradées par l’absence de sollicitations.
La forme reviendra bien entendu rapidement mais la meilleure option reste la suivante : home-trainer en semaine avec travail spécifique (vélocité, force, explosivité, travail technique) et ski de fond le week-end pour travailler l’endurance, la résistance, les changements de rythme. Ainsi vous jouerez sur les deux tableaux : adaptations centrales et périphériques. Le meilleur moyen d’atteindre le printemps avec un état de forme et une motivation au zénith !
Il est toutefois possible de ne faire que du ski de fond en laissant le vélo de côté mais cette option ne sera efficace que si le volume réalisé à vélo à la reprise est très conséquent. Nous pourrions citer l’exemple du cycliste pro Jérôme Coppel qui roule peu en période automnale, s’adonnant au ski de fond et parvenant à s’y illustrer très honorablement. »
Après avoir lu ceci, à vous de choisir, à vous de jouer !!!
Site Roger Baudechon : passé, présent et futur. 