Photo. Article du journal « Le Postillon » de 1933.
Dans les années 30′, Lessines n’était pas la seule commune à avoir des vélodromes. C’était aussi le cas de Deux-Acren (2), de Grammont (1), de Mévergnies (1), de Tubize (1), …. . Nous pouvons dire qu’il y en avait (presque) un par commune. Tout comme à Ath. Il y en avait un très grand sur l’Esplanade, là où le brûlage des marronnes a eu lieu ce vendredi soir dans le cadre de la Ducasse. Il était en cendrée. Omer THYS, le champion lessinois, y a d’ailleurs remporté de nombreux trophées. Et il y en avait un autre, plus petit, au Bois du Renard. Il était sur la droite, en montant la butte de la Chaussée de Bruxelles. Il était en cendrée. Si du premier nous avons une image, ce n’est pas le cas du second, pour lequel nous n’avons archivé que des commentaires écrits.
Regardons l’article concernant une compétition du 04 juin 1933 sur le vélodrome athois. Première constatation et non des moindres, c’est la participation des dames. Nous ne pouvons pourtant pas dire que c’était une époque propice à la femme. Quoique, certaines dames de la bourgeoisie s’adonnaient déjà à divers sports. Mais étaient-ils avant-gardistes pour autant ? Certainement. Il y avait des courses en équipes mixtes. C’est quelque chose que nous ne voyons absolument plus de nos jours. D’ailleurs, le journaliste ne s’y trompe pas et fait leur éloge. Tout en rappelant « au sexe qu’on prétend fort » que le muscle féminin vaut largement celui des hommes. Femme/Homme, la comparaison semblait manifestement d’actualité. Elle l’est toujours.
Les classements. Dans la vitesse, les deux premiers, SOUDOYEZ et MONNIER sont athois. Ils sont dans de nombreux résultats des années 30′. Le 3e, BAUDECHON Gaston, est bois-de-lessinois. C’est notre grand-père. Il était coureur cycliste tout comme son frère Jules. Gaston roulait partout. Jules ne faisait que de la piste. L’un et l’autre n’étaient pas mauvais du tout. Jules gagnait, Gaston se classait. C’étaient des durs au mal. Le troisième frère, Gustave, n’a jamais fait de cyclisme mais allait sur les courses chaque weekend et s’occupait des deux autres. C’est dire si le vélo fait partie de la famille. Nous en sommes à la 4eme génération !!!
Avec cet article sur Ath, nous ne manquerons pas de saluer les cyclistes de Gouyasse. Nous leur souhaitons une bonne ducasse et surtout n’in d’pluv pou d’main !!! Et si vo pessez qu’el tonnerre gronde … ça n’es rin, ceu el canon du Mont Sarah qui s’fé eten !!!
