Et oui, les années passent et si nous sommes encore présents dans les classiques, il y a belle lurette que ce n’est plus le cas dans les grands tours. La mondialisation est passée par là. Néanmoins, nous avons encore des coureurs aptes à remporter des championnats du monde. A une époque, le nombril du cyclisme se résumait à la Belgique, l’Allemagne, la France, l’Italie, la Pologne, l’Espagne et encore la Russie et la Norvège. Pas encore d’Australie, d’Amérique, de Chine ou de Japon.
Parlons donc de 1979. Roger DEVLAEMINCK, Claudy CRIQUIELION et Michel POLLENTIER sont les seuls à avoir terminé l’épreuve à la 10e, 18e et 22e place. Les autres comme WILLEMS sont soit tombés, DEMEYER, VANSPRINGEL, GODEFROOT, VERLINDEN, DEWOLF ou abandonné après avoir beaucoup travaillé.
En 1979, on ne voyait que les belges au four et au moulin. D’ailleurs, DEVLAEMINCK aurait du gagner au moins une fois les mondiaux. Mais WILLEMS avait été pressenti comme leader et il se contentera d’une 10e place. Pourtant, assez exceptionnellement, pas de tiraillements dans l’équipe. Les vieux étaient contents d’être là pour aider les jeunes et des leaders de rechange avaient été désignés au nombre de trois. Les autres savaient qu’ils devaient aider au maximum. Ce n’est pas chaque année qu’il y a eu un accord. DRIESSENS voulait absolument mettre de côté les égos des uns et des autres pour rafler le titre qui finalement reviendra à Jan RAAS qui, en bon hollandais qu’il est, a bien profité de toutes les situations. THURAU et BERNEAUDEAU finissent dans sa roue. Était-il le plus fort ? Ou visait-il aussi la super prime de plusieurs milliers de florins remis à l’occasion par sa fédération ? CHALMEL, LUBBERDING, BATTAGLIN, KNUDSSEN, SARONNI, KELLY suivent dans cet ordre. Puis on retrouve encore THALLER, KNETTEMAN, VALLET, GOMEZ, ZOETEMELK, CHASSANG, KUIPER AMADORI et HINAULT. C’était la grosse bagarre les CM des années 70′.
Claudy CRIQUIELION alors chez « KAS » et jeunes coureurs pro, avait laissé de bonnes impressions. Il avait fait le travail demandé.